Brioche des rois
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Avant de vous donner cette autre recette pour l’épiphanie, de vous conter une histoire passionnante dont on n’imagine même pas l’origine !
Celle que l’on nomme, chez nous, la « couronne des rois provençale », ou couroùno des reis. Egalement appelée dans la région montpelliéraine : « royaume » ou « reiaume », ou « gâteau de Limoux » à Limoux ou « coque des Rois » dans la région toulousaine ou encore « couronne » (« brioche ») « bordelaise » à Bordeaux… Mais saviez-vous que son véritable nom est d’origine Espagnole : le « roscón de reyes » ?

Pourquoi, en France, il y a-t-il deux sortes de « gâteau des rois » ? On doit cette exception culinaire au corporatisme, à une guerre pour obtenir le monopole entre les boulangers et pâtissiers afin de vendre ce gâteau. Le premier round fut remporté par « la guilde » des Pâtissiers et François 1er (1515-1547) leur offrit le monopole. Mais au XVIIIe siècle, avec l’invention par le sieur Feuillet (voir mon article du crestois de la semaine dernière ou en cliquant ici) de la pâte feuilletée, les Boulangers, ne s’avouant pas vaincus, vendirent des galettes à leurs clients pour l’épiphanie et gagnèrent le deuxième round, celui du nom moderne associé à cette fête : la « galette des rois ».

Sortons de cette parenthèse et concentrons-nous sur l’origine de « la couronne des rois ». On doit cette recette à un cuisinier d’origine espagnole, contemporain du roi Louis XV (1710 -1774), qui voulut, le jour des rois, lui faire un cadeau en cachant à l’intérieur un médaillon en diamant. Louis Enfant-Roi, était si content de ce cadeau qu’il décida d’en faire une tradition dans l’Aristocratie française en remplaçant le médaillon par des Louis ou des sols (pièce de monnaie de l’époque). Le Roi Philippe V, oncle de Louis XV introduisit en Espagne ce «roscón de reyes » (galette des rois en Espagnol) qui, immédiatement, séduisit la noblesse et se répandit très vite à l’ensemble de la population espagnole et, par la suite, auprès de leurs colonies, à tel point que ce gâteau des rois fit l’objet d’une inscription à l’inventaire du patrimoine immatériel de France par le Mexique.

Pour conclure cette mise en bouche, avant de vous dévoiler la recette, sachez qu’en Espagne, contrairement à la France, on n’offre pas les cadeaux pour Noël mais pour le 6 janvier comme « l’avaient fait » les trois Rois Mage à l’enfant Jésus. La tradition veut que la personne qui trouve la fève ou la pièce de monnaie soit riche pour l’année et protégée par les rois mages, elle mais doit payer le « roscón de reyes » !

Si vous le souhaitez, partagez et/ou déposez votre avis sur la recette tant sur le site du Journal le Crestois, que sur mon site, sur Facebook ou sur Instagram.

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